Premier auteur alsacien à s'intéresser sérieusement au Grand Tétras, le Dr Ulrich nous livre dans cet article "grand public" quelques renseignements sur ce Gallinacé.
Le Grand Coq de bruyère a disparu de la forêt de Haguenau (67) où il était encore abondant après la première guerre mondiale (dernier tir en 1948).
Dans les Vosges du Nord, sur 10 km2 au sud-ouest de Niederbronn (67), l'auteur levait régulièrement vers 1930 un coq et 2 ou 3 poules. Il estimait la densité sur cette surface à 4 ou 5 coqs et environ trois fois autant de poules. Dans ce massif, le Grand Tétras ne se maintient plus actuellement que près de Lichtenberg (67).
La répartition dans les Vosges moyennes et les Hautes-Vosges est sommairement décrite. La densité est estimée à une dizaine de coqs et de poules aux 1000 ha dans les secteurs favorables du Donon, et à 8 coqs et une vingtaine de poules sur 8 km2 d'une vallée dans la réserve du Markstein.
Pour situer l'ampleur de la régression, l'auteur donne les effectifs de coqs naturalisés par un taxidermiste strasbourgeois : 60 à 80 par an avant la guerre de 1939, une douzaine ces dernières années.
Après quelques données générales sur la biologie, le milieu occupé et les parades, l'auteur préconise la création de réserves et une réglementation sur l'époque et le mode de chasse.