Contribution à l'écologie de quatre espèces de Pies-grièches de l'Europe occidentale.

Référence BOF : 05201
Auteur(s) : LEFRANC N.
Date : 1977
Titre : Contribution à l'écologie de quatre espèces de Pies-grièches de l'Europe occidentale.
Volume/pagination : Thèse d'Université, Université de Nancy I : 179 p.


Espèces mentionnées

- Coucou gris (Cuculus canorus)
- Grive litorne (Turdus pilaris)
- Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
- Pie-grièche à poitrine rose (Lanius minor)
- Pie-grièche grise (Lanius excubitor)
- Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator)


Lieux d'observations

- France
- Meurthe-et-Moselle
- Vosges
- ALSACE
- Bas-Rhin
- Haut-Rhin
- Landes
- Pyrénées-Atlantiques
- Aveyron
- Corrèze
- Drôme
- Isère
- Haute-Savoie
- Alpes-de-Haute-Provence
- Hautes-Alpes
- Bouches-du-Rhône
- Camargue (dans les Bouches-du-Rhône)
- Vaucluse
- Corse-du-Sud et Haute-Corse


Thèmes

- Alimentation (régime et zones) – dépenses énergétiques
- Comportement - éthologie
- Dénombrements d’oiseaux nicheurs - densités
- Dynamique de population - démographie
- Écologie
- Fluctuations d’abondance - régression - extension
- Habitat - biotope
- Influence des conditions météorologiques
- Migration (dates de départ, d'arrivée, routes suivies...) - déplacements
- Mortalité
- Pollution (impact de) - saturnisme – produits chimiques (impact des) – analyses toxicologiques
- Répartition en france ou sur une partie du pays
- Reproduction (et parades nuptiales)
- Territorialité


Résumé

La première partie de l’étude est consacrée à l’écologie de la Pie-grièche écorcheur dans les Vosges moyennes. L’espèce a été étudiée de 1969 (partiellement dès 1967) à 1975 sur 22 km2 près de Saint-Dié (88). Quatre types de milieux sont fréquentés : les vergers et les jardins (6 nids découverts), les clairières forestières (22 nids), les jeunes plantations d’épicéas (130 nids) et les formations buissonnantes (189 nids dans des haies et 15 dans des friches).
La Pie-grièche écorcheur est de retour dans la zone d’étude début mai, la date moyenne étant le 6 mai et les extrêmes le 2 mai (en 1972) et le 12 mai (en 1973). Le mâle arrive souvent un à trois jours avant la femelle. La population totale est présente dans la zone d’étude environ trois semaines après la première observation.
L’étendue du territoire varie de 1 à 3 ha. Elle semble dépendre de la nature de l’habitat et de la densité des oiseaux.
Des lardoirs sont régulièrement découverts durant la saison de reproduction. Plus de 19 insectes empâlés ont été vus en même temps sur un territoire. Les trois espèces les plus fréquemment trouvées sont Bombus terrestris, Phyllopertha horticola et Carabus auratus.
Les proies apportées aux jeunes oisillons ont été étudiées par la méthode des anneaux. Là aussi, on trouve surtout des insectes. Les petits vertébrés sont rares (5 %).
Sur les 370 nids découverts dans les Vosges moyennes, 150 étaient situés sur de jeunes épicéas, 82 dans des buissons d’Epines noires, 55 sur des arbustes non épineux, 50 dans des ronces... La hauteur au dessus du sol varie de 0,2 à 5 m (moyenne 1,3 m). La ponte débute parfois dans la seconde décade de mai, en général dans la troisième décade de ce mois et la première du mois de juin. La taille de la ponte est connue pour 190 nids. Elle varie de 1 à 6 oeufs, avec une moyenne de 4,74. Elle diminue avec l’avancement de la saison. La seconde ponte normale est exceptionnelle; en revanche, les pontes de remplacement sont fréquentes. 879 oeufs pondus donnent 474 jeunes à l’envol, soit une réussite de 54 %. Mais le nombre de jeunes à l’envol varie beaucoup d’année en année. Les causes d’échec sont discutées.
Les fluctuations de la population au cours des sept années d’étude peuvent être liées aux résultats de la nidification de l’année précédente et à l’évolution de l’habitat. La seconde partie porte sur la biologie et les fluctuations de population des quatre espèces de Laniidés d’Europe occidentale.
Le premier chapitre compare différents aspects de la vie de ces oiseaux. Sont mentionnées les aires de répartition au printemps et en hiver, la migration avec les données françaises de reprises de bagues, l’influence des facteurs climatiques dans la répartition, les habitats au printemps et en zone d’hivernage, les techniques de chasse, la nourriture, les grands traits de la nidification et l’isolement écologique.
L’histoire récente des 4 espèces de Pies-grièches en Europe occidentale est ensuite retracée : les Pies-grièches grise et à tête rousse ont perdu du terrain, mais leur régression paraît moins importante que celles des Pies-grièches à poitrine rose et écorcheur.
Les facteurs défavorables aux Pies-grièches sont énumérés : destructions directes, transformations des habitats, empoisonnements, pillages des nids, prédations et mauvais temps. Enfin, les causes possibles des fluctuations et du déclin général sont discutées : mortalité, bouleversement des habitats et surtout mauvaises conditions climatiques.





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