Contribution à l'écologie de la Pie-grièche écorcheur Lanius collurio L. dans les Vosges moyennes.

Référence BOF : 05203
Auteur(s) : LEFRANC N.
Date : 1979
Titre : Contribution à l'écologie de la Pie-grièche écorcheur Lanius collurio L. dans les Vosges moyennes.
Volume/pagination : 49 : 245-298.


Espèces mentionnées

- Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)


Lieux d'observations

- Meurthe-et-Moselle
- Vosges


Thèmes

- Alimentation (régime et zones) – dépenses énergétiques
- Comportement - éthologie
- Dénombrements d’oiseaux nicheurs - densités
- Dynamique de population - démographie
- Écologie
- Fluctuations d’abondance - régression - extension
- Reproduction (et parades nuptiales)
- Territorialité


Résumé

Une population de Pie-grièche écorcheur a été étudiée de 1969 (partiellement dès 1967) à 1975 sur 22 km2 près de Saint-Dié (88). Quatre types de milieux sont fréquentés : les vergers et les jardins (6 nids découverts), les clairières forestières (22 nids), les jeunes plantations d’épicéas (130 nids) et les formations buissonnantes (189 nids dans des haies et 15 dans des friches).
La Pie-grièche écorcheur est de retour dans la zone d’étude début mai, la date moyenne étant le 6 mai et les extrêmes le 2 mai (en 1972) et le 12 mai (en 1973). Le mâle arrive souvent un à trois jours avant la femelle. La population totale est présente dans la zone d’étude environ trois semaines après la première observation.
L’étendue du territoire varie de 1 à 3 ha. Elle semble dépendre de la nature de l’habitat et de la densité des oiseaux.
Des lardoirs sont régulièrement découverts durant la saison de reproduction. Plus de 19 insectes empâlés ont été vus en même temps sur un territoire. Les trois espèces les plus fréquemment trouvées sont Bombus terrestris, Phyllopertha horticola et Carabus auratus.
Les proies apportées aux jeunes oisillons ont été étudiées par la méthode des anneaux. Là aussi, on trouve surtout des insectes. Les petits vertébrés sont rares (5 %).
Sur les 370 nids découverts dans les Vosges moyennes, 150 sont situés sur de jeunes épicéas, 82 dans des buissons d’Epines noires, 55 sur des arbustes non épineux, 50 dans des Ronces... La hauteur au dessus du sol varie de 0,2 à 5 m (moyenne 1,3 m). La ponte débute parfois dans la seconde décade de mai, en général dans la troisième décade de ce mois et la première du mois de juin. La taille de la ponte est connue pour 190 nids. Elle varie de 1 à 6 oeufs, avec une moyenne de 4,74. Elle diminue avec l’avancement de la saison. La seconde ponte normale est exceptionnelle; en revanche, les pontes de remplacement sont fréquentes. 879 oeufs pondus ont donné 474 jeunes à l’envol, soit une réussite de 54 %. Mais le nombre de jeunes à l’envol varie beaucoup d’année en année. Les causes d’échec sont discutées.
Les fluctuations de la population au cours des sept années d’étude peuvent être liées aux résultats de la nidification de l’année précédente et à l’évolution de l’habitat.





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