La situation du Grand Tétras (Tetrao urogallus) dans le massif vosgien.

Référence BOF : 10104
Auteur(s) : LEFRANC N.
Date : 1987
Titre : La situation du Grand Tétras (Tetrao urogallus) dans le massif vosgien.
Volume/pagination : N. 112 : 5-18.


Espèces mentionnées

- Grand Tétras (Tetrao urogallus)


Lieux d'observations

- MASSIF VOSGIEN
- Vosges
- Haut-Rhin


Thèmes

- Alimentation (régime et zones) – dépenses énergétiques
- Chasse (impact, tableaux) – gestion des populations
- Dénombrements d’oiseaux nicheurs - densités
- Fluctuations d’abondance - régression - extension
- Habitat - biotope
- Influence de l’action humaine
- Protection (mise en protection, mesures de protection) - réglementation - réserves


Résumé

Synthèse très complète sur les connaissances actuelles et les menaces qui pèsent sur le Grand Tétras dans le massif vosgien :
- Le milieu fréquenté est la hêtraie-sapinière avec plus ou moins d'Épicéas ou de Pins sylvestres. Les vieilles futaies claires à myrtilles sont indispensables.
- La nourriture hivernale est surtout composée d'aiguilles de pins (sinon de sapins). À la belle saison, la myrtille (feuilles, fleurs puis baies) constitue la base de l'alimentation du Grand Tétras.
- L'auteur rappelle les résultats des différentes enquêtes (1939, 1972 et 1975) et estime qu'il doit rester actuellement environ 160 Coqs soit 40 % de moins qu'il y a 15 ans. Le département le mieux peuplé est celui des Vosges avec près de 100 Coqs.
- Le déclin du Grand Tétras dans le massif vosgien est lié à plusieurs facteurs, notamment la réduction des biotopes favorables (l'importance des vieux bois est primordiale) et les dérangements par le tourisme hivernal, la cueillette des myrtilles ou les observateurs peu avertis. La prédation est un facteur de mortalité tout à fait normal, mais les surdensités locales de sanglier dues aux nourrissages ont un effet extrèmement négatif sur les nids et les couvées. L'abondance du Cerf est aussi préjudiciable du fait de la diminution du tapis de myrtilles et des dégats dans les régénérations de sapins entraînant des coupes-à-blanc et des engrillagements.
- Les mesures conservatrices sont énoncées : d'abord les "recommandations" de sylviculture prises par l'O.N.F. dans les zones à Tétras, puis les fermetures des routes forestières et la tranquillité des places de chant.
- L'auteur fait ensuite l'inventaire des territoires protégés : arrêtés de protection de biotopes sur 121 ha dans le Haut-Rhin, réserves biologiques domaniales sur 170 ha dans les Vosges moyennes, sur 652 ha en Haute-Saône, sur 830 ha (en cours) dans la région de Saint-Dié - Epinal. D'autres projets existent : réserve naturelle du Ventron, du nord de la Schlucht...
- En conclusion, l'avenir paraît bien sombre pour le Grand Tétras et il est urgent de prendre toutes les mesures nécessaires à sa survie.
En annexe figure le nombre de coqs recensés sur 24 places-échantillons de 1983 à 1986 par le Groupe Tétras Vosges.





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