Chouette effraie

Référence BOF : 10583
Auteur(s) : MULLER Y.
Date : 1983
Titre : Chouette effraie
Volume/pagination : (Publitotal, Strasbourg), Vol. 3 : 1714-1719.


Espèces mentionnées

- Effraie des clochers (Tyto alba)


Lieux d'observations

- Moselle
- Bas-Rhin


Thèmes

- Alimentation (régime et zones) – dépenses énergétiques
- Dénombrements d’oiseaux nicheurs - densités
- Reproduction (et parades nuptiales)
- Sous-espèces et systématique


Résumé

Bilan de 6 années de recherches (1977-1982) sur la Chouette effraie en Alsace-Lorraine.
Les deux sous-espèces Tyto alba alba et T. a. guttata cohabitent et se reproduisent entre elles, mais T.a. guttata est bien plus fréquente (environ 1 alba pour 3 guttata).
L’espèce est surtout recherchée dans les clochers d’église. 436 clochers ont été contrôlés au cours des six années sur 3500 km2 dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle : 100 ont abrité un couple nicheur lors d'une de ces années au moins, 34 ont servi de gîte sans reproduction et 90 présentaient de vieilles traces de présence, dont un tiers un ancien site de nidification.
Les effectifs fluctent fortement d’une année à l’autre, en liaison avec les conditions météorologiques de l’hiver.
Le régime alimentaire est étudié par l’analyse des pelotes de réjection (plus de 6 500 proies identifiées). Le Campagnol des champs est la proie la plus fréquente (45,0 %), suivie de la Musaraigne carrelet (17,6 %), du Campagnol terrestre (14,2 %)...
La reproduction est particulièrement étudiée. Les dates de début de ponte s’étalent de fin février à fin juillet pour les premières nichées (maximum en avril) et de mi-juin à début septembre pour les secondes (maximum en juillet). Les pontes comprennent entre 2 et 11 oeufs (moyenne 5,9 oeufs par ponte) et les nichées de 0 à 9 jeunes (moyenne de 4,2 jeunes par nichée). Les années à pullulation de rongeurs, les Effraies élèvent souvent une seconde nichée. Ce fut le cas en 1977, 1980 et 1981. Dans trois clochers contrôlés en 1977, le couple d’Effraies élève 16 jeunes en deux nichées successives. Cette fécondité est nécessaire pour compenser les fortes pertes hivernales.





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